 C'est
par le plus grand des hasards que je découvre
cet art, au début du millénaire... Sans affinités particulières,
ni histoire personnelle m'y prédestinant, ma rencontre avec les Danses
Orientales démarre à Paris... Elle m'amènera par la suite
à voyager et à progressivement découvrir d'autres cultures que
j'ignorais.
Mon initiation d'abord, à cette danse,
à ses styles comme aux accessoires qui la complètent, puis
l'intégralité
de ma formation technique, c'est à Lolie que je les dois. Pendant
plus de quatre années, de cours et stages réguliers, avec
elle, j'ai découvert
la richesse de cette discipline et son haut niveau de maitrîse
du corps qu'exige chaque mouvement. En parallèle, je découvre,
durant une année, les chorégraphies collectives
et le style marocain avec Najat Taoussi.
Ce n'est qu'après un long mais ô combien nécessaire apprentisage des
bases fondamentales que je m'initie enfin à la création puis à l'improvisation.
L'année intensive que je passe avec Samira me permet de prendre confiance en
moi et de laisser apparaître mon propre style. C'est aussi l'occasion
de monter sur scène à plusieurs reprises et de rencontrer à nouveau le public.
Après
plus de dix années
d'apprentissage en Danses Orientales, au travers de cours très
réguliers
et de stages ponctuels avec des professeurs expérimentés
comme Djamila
Henni-Chebra, Yousry Sharif, Randa Kamel, Aïda Nour, Beata et
Horacio, Mahmoud Reda, Farida Fahmy, Virginia, Nawal
Benabdallah, Suraya
Hilal, Fatima Chekkor, Fanyda ou Simona Jovic j'ai
poursuivis mon apprentissage avec la
danseuse
Nùria Rovira Salat, Raja Shakarna et la chorégraphe
de danse contemporaine arabe, Lamia Safiéddine. Au-dela
de la maîtrise technique, Lamia Safiéddine a su
me transmettre son exigence pour la construction scénique et l'expressivité encore
trop peu exploités en Danses Orientales. Son approche a su contribuer
à faire naître ma personnalité d'artiste en favorisant
ma cusiosité artistique et ma singularité.
Formée
au style tribal américain (ATS) par sa fondatrice Carolena
Nericcio (FCBD)
et Megha
Gavin durant plusieurs sessions intensives en Europe,
j'ai obtenu les deux certifications en tribal ATS General
Skills (niv.
1) et Teacher Training (niv. 2) avec Carolena Nericcio en
2009. Et depuis 2010, je suis également Sister Studio
des FCBD en France, rejoignant ainsi les professeurs internationaux
diffusant le style tribal ATS et offrant ainsi aux danseurs
du monde entier un vocabulaire commun pour être en mesure d'improviser
ensemble, et ce quels que soient la culture ou la langue d'origine.
Mon apprentissage
du tribal c'est également à Susan
Frankovich, Gypsy Fire, Meissoun que je le dois,
ainsi qu'à Samantha Hasthorpe, Sharon Kihara, Anasma et
la compagnie
Bellyqueen, Unmata, Morgana, Geneva Bybee et Ariellah pour
les styles tribaux plus actuels : tribal-fusion, ITS et gothique. Je
souhaite développer
ces courants en France et contribue ainsi à favoriser l'émergence
d'une communauté de
danse tribale telle qu'elle existe dans le reste de l'Europe ou aux Etats-Unis.
Comme de nombreuses danseuses, je pense qu'il est indispensable de poursuivre
sa formation tout en transmettant, à son tour, le savoir reçu.
Au-delà de
l'approche orientale classique pure, je m'oriente vers
un métissage des styles et des danses. Deux années de
salsa cubaine, puis de tango argentin avec Imed Chemam, de
danse bollywood avec Dolsy et Meissoun, ou
encore l'initiation au Flamenco avec Gabriel Da Rocha et Flamenco Descalzo
avec Valérie
Romanin viennent
enrichir ma sensibilité artistique
et progressivement mon travail chorégraphique. Enfin, mon coup
de coeur pour la danse Kalbelya,
danse des tziganes du Rajasthan, guidera mes pas, par deux fois en Inde
sur les traces de ces nomades à l'origine des Ghawazee, tziganes
de Haute-Egypte.
Le récit de ce premier voyage en Inde avec Simona Jovic et
de ma découverte
de la Kalbelya a été publié dans
le magazine Passion Orientale du mois de juin 2006 : Retour
aux sources...
La richesse de ces danses, comme la découverte des cultures les entourant,
sont autant de sources d'inspiration et de remises en question permanentes.
De ces nouvelles fusions émergent aujourd'hui de très belles
possibilités
créatives valorisant les rencontres entre disciplines artistiques
et le dialogue entre les cultures.
J'enseigne aujourd'hui les Danses Orientales aux danseuses débutantes
et intermédiaires
avec le désir sincère de donner à mes élèves
la même
passion qui m'anime, teinté de ce goût pour les fusions
avec d'autres danses, d'autres arts... Et depuis peu, au-delà du
travail de chorégraphe-interprète, je m'essaie à la
mise en scène en créant de
véritables spectacles complets pour amateurs et professionnels,
tels que Voyage
en Orient en 2006, Terre d'Exil en 2007 et Pulsations en
2008. La
création de ma compagnie fusions et tribale Urban
Shamans illustre
bien l'évolution de mon travail de création vers une approche
très contemporaine
et nettement plus théatrale des danses orientales.
Et c'est aussi cette
même
volonté qui
m'anime dans la création du festival
français dédié aux fusions, BellyFusions,
dont la première édition a eu lieu en janvier 2009 et 2010 à Paris
avec plus de 50 artistes internationaux. Cet événement unique
valorise les nouvelles créations mêlant danses orientales et fusions
avec d'autres arts (danse, mime, théâtre, arts martiaux, cirque...).
Enfin, depuis plus de deux ans je travaille avec une quinzaine
de passionnées
sur un projet ambitieux mais ô combien nécessaire : le Cercle
des Danses Orientales (ODC), réseau français de diffusion
des Danses Orientales. Présidente fondatrice de cette association,
j'ai
à coeur d'aider les professionnels comme les amateurs de toutes
les Danses Orientales à
se fédérer pour améliorer la qualité de la
transmission des connaissances, le niveau de pratique en France et la
représentativité
de cet art sur les scènes.
- Julie -
Autres liens : Portrait réalisé par Shana sur son blog Naga-tara.
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